Le chien de traîneau est une activité hivernale populaire. Baptêmes, initiation à la conduite ou encore raids sur plusieurs jours, les différentes formules proposées s’adressent à tous les publics. Faire du traîneau à chien procure de vraies sensations de glisse dans un cadre fabuleux et procure de très belles rencontres avec les chiens, véritables stars de cette pratique.
L’histoire du chien de traîneau
Pendant des milliers d’années, le traîneau a été le seul moyen de transport des peuples nomades du Grand Nord (Groenland et Sibérie). Il a permis aux hommes de survivre dans des régions au climat très hostile. Grâce à leurs traineaux (fait d’os de baleines), les Inuits pouvaient parcourir de longues distances et partir à la recherche de nouvelles zones de chasse et de pêche. Puis vers les années 1880, les explorateurs ont utilisé les chiens de traîneau pour conquérir les régions arctiques.
Même si depuis les années 1970 les motoneiges remplacent le traîneau à chiens, certains peuples continuent encore de se déplacer au quotidien grâce à leurs amis à quatre pattes.
La ruée vers l’or
Depuis l’époque de la ruée vers l’or, l’activité du traîneau à chiens s’est popularisée. À la fin du XIX siècle, de l’or est trouvé à Dawson au Canada. Cette découverte fait la une des journaux nord-américains et beaucoup d’hommes quittent leur emploi pour aller faire fortune au Canada. Cependant, ils sont loin d’imaginer toutes les rudes épreuves qui les attendent.
En effet, les prospecteurs doivent commencer par un voyage en bateau jusqu’à Skagway ou Dyea en Alaska. De là, il faut traverser les montagnes par les cols du White Pass (depuis Skagway) ou du Chilkoot (depuis Dyea) et affronter des tempêtes de vent et de neige pour arriver au lac Bennett. Les prospecteurs doivent ensuite fabriquer un radeau pour descendre la rivière Yukon et ses nombreux rapides (certains mortels) afin d’arriver à Dawson. Beaucoup d’hommes périssent en route : de froid, de faim, de fatigue, dans les avalanches, de maladies, etc…
Une tonne de matériel
Pour remédier à cette forte mortalité, le gouvernement Canadien oblige les prospecteurs à voyager avec suffisamment de provisions pour tenir un an (soit à peu près 500 kg de nourriture) ainsi que tout le matériel nécessaire (vêtement, casserole, tente, etc…), chaque homme devait posséder environ une tonne de cargaison. Impossible de tout transporter d’un coup : certains hommes faisaient jusqu’à 30-40 allers-retours (soit environ 4000 km) dans la neige, sur la glace, à travers les tempêtes, à supporter le froid, etc… pour acheminer leur tonne de matériel au Lac Bennett. D’autres payaient des porteurs (souvent des natifs). Pour s’économiser physiquement, les chiens ont commencé à être utilisés pour tirer des traîneaux. Il y a alors eu un énorme trafic de chiens aux Etats-Unis, volés puis vendus en Alaska.
La démocratisation du traîneau à chiens
En 1902, soit 3-4 ans après la ruée vers l’or, les nouvelles sont mauvaises : il n’y a plus d’or dans la région. Tout le monde rentre sur le continent américain, enfin presque. À défaut d’avoir fait fortune, certains sont devenus des pros dans l’élevage et l’entraînement des chiens, ainsi que dans la conduite d’attelage. Ils restent en Alaska et utilisent leurs chiens pour se déplacer, chasser, trapper, etc..
La pratique du chien de traîneau se démocratise et devient une activité de loisir. Des courses commencent à être organisées. Les mushers deviennent de véritables éleveurs. Ils croisent des chiens nordiques (malamutes d’Alaska) avec des chiens athlétiques et créent ainsi le Husky d’Alaska. Résistant au froid et aux conditions extrêmes d’Alaska, il est aussi rapide, performant et endurant.
Une activité touristique convoitée
Le chien de traîneau est une activité touristique de plus en plus recherchée. Unique et incroyable, découvrir l’univers polaire de ces chiens et leurs maîtres est un rêve pour de nombreuses personnes. Il existe différentes activités possibles : la balade de 30 minutes en passager dans le traîneau du musher, la demi-journée ou journée de conduite d’attelage, des raids de quelques jours en itinérance. L’activité dépend de vos envies, du temps dont vous disposez, de votre budget, mais aussi de votre condition physique. Peu importe la durée de la balade, l’effet est unanime : le contact avec les chiens est génial.
En été, il est aussi possible de pratiquer de la cani-rando (de la marche avec un chien), du cani-cross (de la course avec un chien), ou encore du cani-vtt, de la cani-trotinette, etc…. L’hiver, les plus aventureux peuvent s’essayer au skijoring, qui consiste à se faire tirer par un chien à ski.
Place à l’attelage
Chaque chien de traîneau a sa place à l’attelage. Ces places sont souvent déterminées par le gabarit du chien (il existe plusieurs races de chiens de traîneau), sa puissance, son rythme mais aussi sa préférence. La place d’un chien à l’attelage peut évoluer et changer. Voici les différentes positions :
- Les leaders : en tête, ce sont des chiens intelligents, obéissants, digne de confiance. Ils écoutent les directives du musher. Ce sont eux qui mènent tout le monde à bon port.
- Swing : chiens assez rapides, ce sont eux qui donnent le rythme à l’attelage
- Team dogs : ces sont les moteurs, ceux qui entraînent la charge
- Wheel dogs: les plus puissants, ils encaissent tous les chocs et tirent le plus gros de la charge.
Les chiens sont généralement par deux, mais peuvent être seul. Les duos se créent en fonction de affinités. Au Groenland, les Inuits attèlent leurs chiens en éventail de façon à ce que si un chien tombe dans une crevasse ou passe à travers la glace, ils n’entrainent pas tous les autres ainsi que le musher dans sa chute. Et qu’on puisse facilement le retirer.
Où faire du chien de traîneau
En France, les mushers offrent principalement des baptêmes, c’est à dire des balades assis dans le traîneau. Vous les avez déjà surement vu dans les stations de ski. Pour de la conduite ou des raids, nous recommandons Sentiers Nordiques dans le Jura. Dans le Grand Nord, comme en Laponie (Suède, Finlande, Norvège), au Canada, en Alaska, ou même en Mongolie (Wind of Mongolia), vous avez plus de possibilités de faire des sorties à la journée, ou des raids itinérants. Attention à bien choisir votre structure. Les chiens sont ils bien traités ? Dans quelles conditions viven- ils ? Comment sont pris en charge les chiens malades ? Quelle est la place des chiens retraités ?
Equipement, météo, condition physique
En tant qu’activité hivernale, il est conseillé de bien se couvrir avec des vêtements amples vous permettant de bouger à votre aise. Avec les chiens, il est prudent d’éviter les vestes et pantalons en plumes « down ». Un coup de griffe et votre veste est vite déchirée.
La condition physique requise dépend de l’activité choisie. N’importe qui peut profiter d’un baptême. En ce qui concerne les rais itinérants, certains sont plus engagés que d’autres mais ils sont accessible à tous ceux ayant une bonne condition physique. En plus de la capacité physique, il est important de prendre en compte la météo. Un raid de plusieurs jours avec nuits en extérieur (en cabane, sous tente, à la belle étoile) par -30°C n’est pas la même aventure que par 0°C.
Une activité à ne pas manquer
De la neige, du froid, des paysages à couper le souffle, des amis à quatre pattes affectueux et plein d’amour, l’expérience avec des chiens de traîneau est à vivre au moins une fois dans sa vie. Vous repartirez sans aucun doute avec des étoiles plein les yeux !
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